ENTRETIEN AVEC JOËL TORZUOLI : SNORRI
- Capucine BUCK
- 15 janv.
- 2 min de lecture

Les échanges avec les auteurs sont toujours des moments privilégiés, qui permettent de mieux comprendre leur œuvre, leur démarche intellectuelle, leur univers.
Je vous livre aujourd'hui, en exclusivité, un entretien que Joël TORZUOLI a accepté de nous accorder, évoquant tout à la fois son parcours, l'histoire et le monde scandinave.
Capucine BUCK : Comment passe-t-on de la fonction publique hospitalière à l’écriture de romans historiques ?
Joël TORZUOLI : Comme vous pouvez vous en douter, il n'y a aucun lien entre mon ancienne activité professionnelle et l'écriture. Cette dernière est arrivée tardivement dans ma vie, suite à une série d'événements qu'il serait un peu long à détailler ici. Pour faire simple, je dirais que j'ai disposé de temps et que le mariage médiéval d'une nièce a réveillé une passion ancienne pour l'Histoire. La formation d'un groupe réunissant ensuite famille et amis autour de la cuisine médiévale m'a donné envie de partager mes modestes connaissances par écrit, à partir de l'année 2015. Petit à petit, l'accumulation des pages a pris la forme d'un roman et, quatre ans plus tard, le premier tome de ma trilogie Le destin de Thorolf est paru. En 2022, la série était terminée. Un an plus tard, mon dernier roman Snorri voyait le jour. Voici, en quelques mots, comment on passe du paramédical à l'écriture !
Capucine BUCK : Pourquoi écrire sur le monde viking du VIIIe ou IXe siècle, plutôt que sur des sujets historiques français ou locaux, par exemple ?
Joël TORZUOLI : Pourquoi l'ère viking ? Bien qu'il y ait d'autres périodes intéressantes de l'histoire européenne, celle-ci est d'autant plus fascinante qu'elle recèle, encore de nos jours, de nombreuses interrogations auxquelles les historiens et autres archéologues s'efforcent de répondre. C'est sur la base de leurs travaux que je fonde mes romans.
Comme en attestent les nombreuses références à Metz, Verdun ou encore les villes du Saulnois, dans le premier tome du Destin de Thorolf, parler de la Scandinavie du haut moyen-âge n'exclut pas de faire quelques clins d'œil à l'Histoire locale. De plus, la période concernée reste une de celles qui ont construit l'Europe moderne, à ce titre, en parler permet de se rapprocher de l'histoire de notre région.
Capucine BUCK : Pourriez-vous nous dire quelques mots sur Snorri, le héros de votre roman, paru en 2023 ? Le choix de ce prénom est-il une sorte d’hommage à l’écrivain scandinave du XIIe siècle, Snorri Sturluson ?
Joël TORZUOLI : En lisant Snorri, les lecteurs attentifs du Destin de Thorolf verront la référence au clan dont hérite le personnage principal. Le « Snorri » de mon roman n'est autre qu'un aïeul de la première épouse de Thorolf, rien à voir donc avec le célèbre auteur islandais Snorri Sturluson. Cette référence est, par ailleurs, le seul point commun entre les deux romans. Les aventures de Snorri, qui débutent quelques années avant la naissance officielle de l'ère viking en l'an 793, nous conduisent à comprendre comment cette période si particulière de l'Histoire a vu le jour.
Fidèle à mes convictions, je me suis à nouveau basé sur les travaux des historiens pour offrir aux lecteurs un roman historiquement plausible, avec quelques fenêtres entrouvertes sur la mythologie et quelques interprétations personnelles sur les mystères, non encore résolus, de cette fascinante période.
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